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Elkouby, ou la capacité à attirer des électorats socialement hétérogènes

Le premier tour des législatives du 22 mai a placé Eric Elkouby (PS) en tête non seulement dans la circonscription dans son ensemble (30 % des suffrages exprimés), mais également dans chacun des cantons ou des parties de cantons qui la constituent (la correspondance entre le découpage de la circonscription 1 et celui de ces cantons n’est cependant qu’approximative). Il est en tête aussi bien dans les cantons 2 et 3, situés à l’ouest de la circonscription (Koenigshoffen, Montagne verte, Hautepierre, Cronenbourg) dont l’électorat est un électorat majoritairement populaire, que dans les cantons ou parties de cantons situés au centre-ville, au sud ou à l’est (cantons 1, 4 et 5), correspondant aux quartier Centre, Krutenau, Neudorf- ouest, Esplanade, Contades, quartier des XV) avec un électorat constitué majoritairement de cadres, professions libérales et professions intermédiaires.

 

Si on fait abstraction de l’abstention, qui fut massive (78 % des inscrits), c’est cette capacité à attirer des électorats socialement hétérogènes qui constitue sa force, comparativement aux candidats Les Républicains ou Front national.

 

Jean-Emmanuel Robert (LR) en effet est distancé dans la circonscription dans son ensemble (19 % des suffrages exprimés), mais c’est dans les quartiers ouest à l’électorat populaire que son déficit électoral est le plus net. Andréa Didelot (FN) à l’inverse (10 % des suffrages exprimés dans l’ensemble de la circonscription) a des scores élevés à l’ouest (respectivement 15 % et 17 % dans les cantons 2 et 3) mais des scores faibles au centre ville et à l’est.

 

En fait, les résultats des législatives de 2016 présentent une certaine similitude avec ceux des départementales de l’année dernière (mars 2015), du point de vue de l’aptitude des candidats socialistes à attirer des électorats hétérogènes (à condition que l’on fasse abstraction de l’abstention qui fut moins massive). Dans l’ensemble des 6 cantons strasbourgeois, les binômes PS étaient arrivés en tête au premier tour dans 4 d’entre eux. Il s’agit des cantons 1, 2, 3 et 5, c’est-à-dire des cantons qui correspondent le mieux à la circonscription 1.  Et pour le second tour ils l’avaient emporté dans chacun de ces quatre cantons, en étant opposés à des binômes FN dans les cantons à électorat populaire de l’ouest, les cantons 2 et 3 (les binômes LR ayant été éliminés) et à des binômes LR dans les cantons du centre et de l’est 1 et 5 (les binômes FN n’ayant pas pu se maintenir).

 

 Et on peut ajouter, dans le registre des comparaisons, que les trois candidats de la législative partielle Eric Elkouby, Jean-Robert Emmanuel et Andréa Didelot s’étaient opposés dans le canton 2. Jean-Emmanuel Robert avait été éliminé à l’issue du premier tour et Eric Elkouby l’avait emporté au second tour.

 

Le 25 mai 2016.

Bernard Schwengler

Ovipal

           



26/05/2016
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