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Synthèse des élections municipales 2014 à Strasbourg

1 – La vague bleue est bien passée à Strasbourg

 

La droite et le FN/RBM sont, ensemble, désormais majoritaires à Strasbourg avec 53 % des voix (la droite faisait 42 % en 2008, la gauche 58 %). Madame Keller gagne 3000 voix par rapport à 2008, Roland Ries en perd 9000.

 

Si politiquement Strasbourg reste à gauche du fait de l’élection d’un maire socialiste, elle ne l’est plus électoralement.

 

2  - Il n’y a pas eu de mobilisation particulière de l’électorat de Roland Ries entre le premier et le deuxième tour

 

L’augmentation de la participation, de l’ordre de 5 points, a été uniforme selon les bureaux de vote, qu’ils soient de droite ou de gauche.

 

Le deuxième tour reproduit, quasi à l’identique, les tendances du premier tour.

 

La victoire de Roland Ries est acquise à la marge (750 voix d’écart réel avec Fabienne Keller dans un contexte de triangulaire.

 

3 – Les électeurs français issus de l’immigration se sont fortement démobilisés en défaveur du PS

 

Cet électorat est très fortement présent dans les quartiers populaires qui votaient jusqu’à présent à gauche et notamment pour le PS. 

 

Il s’est fortement démobilisé au premier tour  en basculant dans une abstention massive (jusqu’à 75 % pour certains bureaux de vote).

 

Il ne s’est pas particulièrement remobilisé au deuxième tour. Si cette abstention devait perdurer, elle participerait à l’effondrement d’une des bases électorales essentielle du PS.

 

Voir à ce sujet : Les électeurs des quartiers populaires issus des milieux de l’immigration extra européenne, qui se sont massivement abstenus au premier tour, sont-ils retournés voter pour le PS au deuxième tour ?

 

4 – Les deux grandes villes d’Alsace (Strasbourg et Mulhouse) ont un taux de participation faible, qui pose le problème de la légitimité démocratique de leurs élus

 

Avec 50 % seulement de participation, un Maire qui obtient moins de 50 % des votes ne représente que 25 % des inscrits !

 

5 – La rétraction, à Strasbourg comme à Mulhouse, d’une partie de l’électorat du FN, montre que cet électorat manifeste un comportement politique rationnel (et non simplement contestataire)

 

Cet électorat vote volontiers à droite, notamment, pour éviter l’élection d’un candidat de gauche. A Strasbourg 3 points de cet électorat s’est reporté potentiellement sur Madame Keller.

 

 

Philippe Breton



01/04/2014
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