Le « peuple alsacien » ou le réveil des vieux démons
Les élus de droite en Alsace, avec à leur tête le président de la région, Philippe Richert, peuvent se vanter d’avoir réveillé les vieux démons qui ont longtemps hanté l’Alsace. Faute de vrai soutien populaire, ils se sont appuyés sur les maigres, mais bruyantes, forces supplétives de l’autonomisme alsacien, celles-là même qui ont refusé de chanter la Marseillaise lors de la manifestation du 11 octobre 2014 à Strasbourg. Sans vouloir faire d’amalgame, rappelons toutefois que sur le plan historique, l’autonomisme a toujours été une catastrophe pour notre région, déjà bien meurtrie par l’histoire. C’est de ses rangs que sont sortis les pires collaborateurs des nazis pendant la période de l’annexion… Evoquer, dans un contexte polémique comme celui de la réforme territoriale, le « peuple alsacien », est une très grave erreur politique. Ses auteurs ont pris le risque d’alimenter le brasier naissant du réveil des « identités » en Europe. Gardons-nous de tout éco-romantisme, ce modèle s’inspire d’une Europe féodale pré-moderne, toute entière pétrie de violence, de servage et de guerres intestines entre régions. Un bel avenir en somme…
Philippe Breton
Ovipal
Version du 16 octobre 2014
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