. . . . OVIPAL - OBSERVATOIRE DE LA VIE POLITIQUE EN ALSACE . . . .

.       .   . . OVIPAL - OBSERVATOIRE DE LA VIE POLITIQUE EN ALSACE . . . .

Victoire de « Grand Est ». Chronique d’une dénomination pour une entité innommable

Même si ce n’est pas une surprise, l’information mérite d’être relevée. 75% des près de 300 000 participants à la consultation sur la dénomination de la nouvelle région se sont exprimés en faveur de Grand Est. Exit par conséquent Nouvelle Austrasie, Rhin-Champagne et Acalie. Et vive le Grand Est. Vive la démocratie.

 

En fait le résultat de cette consultation reflète l’embarras de la plupart des Grandestiens (puisque c’est comme cela qu’il faudra désormais les appeler) face à la dénomination de cette région qui reste innommable. 300 000 participants sur un total de 4 millions de participants potentiels, c’est évidemment très peu. Et la victoire de Grand Est constitue tout simplement la victoire de la dénomination présentant l’identité la plus faible. Dans la mesure où la majorité des habitants de cette entité Grand Est demeure peu convaincue du bien-fondé de cette fusion,  un résultat différent aurait été étonnant.

 

C’est pourtant pour éviter cela que les différentes commissions qui avaient été mises en place par le Conseil régional avaient dans un premier temps proposé des dénominations correspondant à un vrai contenu (quel que soit l’avis que l’on peut avoir par rapport à ce contenu) et avaient par ailleurs pris soin d’éliminer l’option Grand Est. Il s’agissait pour les membres de ces commissions d’éviter à l’ACAL une dénomination bureaucratique et vide de sens du type de celle de la région Centre, baptisée ainsi dans les années 1950, et qui vient d’en sortir en adoptant la dénomination Centre-Val de Loire.

 

Le moins que l’on puisse dire est que c’est raté. Face à la bronca provoquée par la perspective d’une consultation limitée à trois options, Philippe Richert avait finalement réintroduit l’option Grand Est. Et prenant acte du résultat en faveur de Grand Est, il prit soin de préciser que le conseil régional garderait dans sa communication l’intitulé Alsace, Champagne-Ardennes, Lorraine, une façon de reconnaître que Grand-Est constitue une non-dénomination.

 

 

 

4 avril 2016

Bernard Schwengler

OVIPAL



04/04/2016
4 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 897 autres membres