. . . . OVIPAL - OBSERVATOIRE DE LA VIE POLITIQUE EN ALSACE . . . .

Un médecin doit-il dire la vérité à ses patients ?

                  Bien sûr que non. Il a assez d’ennemis comme ça. La vérité, personne n’en veut. Même lorsque c’est une bonne nouvelle. Vous n’imaginez pas le nombre de patients qui veulent absolument avoir un cancer. Ce qui n’est pas faux. Chaque jour dans l’organisme d’un être humain il y a 100 départs de tumeurs, plus ou moins cancéreuses vaincues spontanément par notre système immunitaire.

                  Il y avait dans les Vosges du Nord un vieux médecin de famille, très populaire. « Mais vous n’avez rien, ça passera, donnez-moi x francs ». Il était assez près de ses sous. Il y a été remplacé par une jeune femme, et là c’est la catastrophe. Elle fronce les sourcils, elle fait faire des analyses. Et les conseils qu’elle donne, pardon, payer pour entendre ça : «  mangez moins gras », « buvez-moins », « faites de l’exercice ». Le bon et sage vieux médecin n’aurait jamais dit des choses pareilles.

                  J’ai suggéré un jour à  une amie médecin : «  tu devrais dire la vérité à tes patients, ça éclaircirait ta salle d’attente, tu aurais plus de temps pour tes enfants, pour faire du sport, pour ton amant ».

"Je n’ai pas d’amant"

"C’est ce que je voulais savoir, une place était peut-être à prendre"

Quand la vérité est statistique..

                  Quand la vérité est statistique, collective, elle est inintelligible individuellement. En vaccinant une armée pendant la deuxième guerre mondiale, les américains ont tué plusieurs centaines de leurs soldats et sauvé des dizaines de milliers. Cela fait une belle jambe au soldat mort du vaccin.

Jean-Paul Villette

ovipal

16 mai 2020

Les jugements et opinions éventuellement exprimés par l’auteur n’engagent que lui, évidemment pas ses institutions, ni même l’OVIPAL

L'auteur tient une rubrique sur ce site :

Oh les chiffres.. moi, vous savez ! Point de vue d’un statisticien