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Les socialistes peuvent-ils éviter la Bérésina ?

 

Il est très difficile pour un socialiste de se faire élire député en Alsace. Il faut que ce soit à Strasbourg et surtout il faut que l’élection ait lieu en période d’étiage élevé du vote socialiste au niveau national. En revanche, en période de reflux, c’est quasiment mission impossible, même à Strasbourg. L’histoire électorale de la 1° circonscription de Strasbourg (celle où a lieu l’élection partielle des 22 et 29 mai) constitue une illustration de cette règle.

 

C’est en 1997 que cette circonscription fut conquise par les socialistes. L’heureuse candidate était Catherine Trautmann, deux années après sa réélection au premier tour à la Mairie de Strasbourg, l’année 1997 étant par ailleurs un bon cru pour l’étiage socialiste au niveau national (victoire de la gauche plurielle dirigée par Lionel Jospin). Par la suite, Armand Jung sut conserver cette circonscription, y compris en 2002 où il réussit l’exploit de résister à la vague bleue et de mettre en échec le tandem Grossmann-Keller avec 121 voix d’avance.

 

Pour les scrutins des 22 et 29 mai prochains, il est cependant à craindre pour les socialistes que la référence ne soit ni 1997, ni même 2002 mais 1993, l’année qui vit leur groupe à l’Assemblée nationale passer de 275 à 57 députés et la plupart de leurs leaders nationaux être battus (Jospin, Rocard etc…). Dans la 1° circonscription de Strasbourg, le candidat socialiste était Roland Ries, à l’époque premier adjoint à la Mairie de Strasbourg. Il fut éliminé à l’issue du premier tour avec 19% des voix, soit avec un score nettement inférieur à celui qu’il avait obtenu 12 années auparavant dans cette même circonscription où, jeune militant socialiste parfaitement inconnu, il avait pu surfer sur la vague rose de 1981 et obtenir 30% des voix.

 

Certes, un miracle n’est jamais impossible, ainsi que le montre le précédent de 2002 avec Armand Jung. Mais en 2002, Armand Jung, candidat sortant, bénéficiait d’une bonne implantation électorale qu’il avait su cultiver. Et le tandem, à la Mairie et à la Présidence de la CUS depuis 2001, et qui voulait ajouter la députation à son escarcelle, était contesté. Aucun de ces paramètres, qui avaient joué en faveur d’Armand Jung en 2002, n’est présent au scrutin des 22 et 29 mai.

 

1 mai 2016

Bernard Schwengler

OVIPAL



01/05/2016
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