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L’abstention a été très forte le 22 mai, pour le premier tour des législatives partielles : 77,71 %. La conséquence, classique, en est de diminuer la qualité démocratique de l’élection et la réelle représentativité des candidats. Monsieur Elkouby, qui arrive en tête, n’obtient en effet que 6,66% des inscrits…

Cette abstention est-elle répartie uniformément, comme une sorte de désintérêt général de l’électeur ? Non, car  lorsque l’on regarde dans le détail des bureaux de vote (unité minimale d’analyse), on constate un différentiel très important.

Les habitants des quartiers du Nord et de l’Est de la circonscription Strasbourg 1, traditionnellement plus aisés et plus diplômés ont un taux d’abstention relativement correct pour une élection partielle dans le contexte actuel : 70%. Par contre les quartiers populaires de l’Ouest de la circonscription se démarquent avec un taux d’abstention de pratiquement 90%.

Cela aurait pu être (comme aux dernières municipales) un lourd handicap pour un parti socialiste aux abois, qui puise habituellement ses voix dans les quartiers ouest. C’était compter sans la capacité (voir l’article sur ce sujet de Bernard Schwengler) de Monsieur Elkouby a aller chercher des voix dans des électorats socialement hétérogènes.

Le tableau suivant illustre bien le différentiel d’abstention, qui est reporté sur la carte de la circonscription.

  Bureau de vote

Taux d’abstention

On constate donc un clivage territorial important du point de vue de la participation électorale dans cette circonscription.

Philippe Breton

Ovipal

26 mai 2016